Appels > Session 16

16 – La représentation des territoires dans les modèles de simulation

Co-porteur.e.s : Marion LE TEXIER (IDEES), Arnaud BANOS (Géographie-cités), Clémentine COTTINEAU (University College London) & Sébastien REY-COYREHOURCQ (IDEES)

Depuis plus d’une trentaine d’années, l’utilisation croissante des modèles de simulation en géographie a permis de renforcer de nombreux domaines de connaissance (mobilité et transports, diffusion, interactions homme-milieu, santé, systèmes territoriaux, forme urbaine...). Des avancées successives sur le plan informatique (plateformes plus accessibles, nouveaux paradigmes informatiques...) et méthodologique (méthodes de description, couplage de modèles, multi-modelling...) permettent aujourd’hui d’évaluer la « validité » de ces modèles d’un point de vue informatique et heuristique (caractérisation du triplet structure–paramètres–sorties des modèles). Étrangement, peu de ces travaux s’enquièrent des conséquences et biais potentiels introduits par la représentation du territoire sur (voire avec) lequel s’opèrent les interactions entre individus/objets. Forte de son intérêt pour l’analyse spatiale, la communauté des géographes théoriques et quantitatifs francophones a toutefois permis la publication de plusieurs articles et ouvrages tentant d’éclaircir cette question. La session que nous proposons d’animer s’inscrit dans cette dynamique collective, et vise à rassembler des chercheurs traitant des effets de la représentation des territoires dans les modèles de simulation.
Au-delà du seul recensement d’expériences, cette session permettra une discussion épistémologique et méthodologique autours des questions suivantes :
− Quels compromis sur les objets et/ou les échelles géographiques sont réalisés lors de la création d’un modèle de simulation ?
− Quels sont les effets (mesurés ou escomptés) du territoire représenté sur le comportement du modèle et les résultats de la simulation ?
− Quels effets cela peut-il avoir sur notre compréhension des phénomènes simulés ?

Références bibliographiques indicatives

Banos A., 2012, "Network effects in Schelling's model of segregation: new evidences from agent-based simulation", Environment and Planning B: Planning and Design, 39(2), pp. 393-405.
Flache A., Hegselmann R., 2001, "Do Irregular Grids make a Difference? Relaxing the Spatial Regularity Assumption in Cellular Models of Social Dynamics", Journal of Artificial Societies and Social Simulation, 4(4), pp. 1-6
Fossett M., Dietrich D.R., 2009, "Effects of city size, shape, and form, and neighborhood size and shape in agent-based models of residential segregation: are Schelling-style preference effects robust?", 36(1), pp. 149-169.
Kwan M. P., 2012, "The uncertain geographic context problem", Annals of the Association of American Geographers, 102(5), pp. 958-968.
Le Texier M., Caruso, G., 2017, "Assessing geographical effects in spatial diffusion processes: The case of euro coins", Computer, Environment and Urban Systems, 61-A, pp. 81-93.
Openshaw S., 1984, The Modifiable Areal Unit Problem, Norwich, UK, Geo Books.
Raimbault J., Banos A., Doursat R., 2014, "A Hybrid Network/Grid Model of Urban Morphogenesis and Optimization", 4th International Conference on Complex Systems and Applications (ICCSA 2014), pp. 51-60.
Spielman S., Harrison P., 2014, "The Co‐evolution of Residential Segregation and the Built Environment at the Turn of the 20th Century: A Schelling Model", *Transactions in GIS*, 18(1), pp. 25-45.
Thomas I., Jones J., Caruso G., Gerber P., 2017, "City delineation in European applications of LUTI models: review and tests", Transport Reviews (en ligne).

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